Androgynes séchés entre les pages de mon herbier coincés dans la blancheur solitaire des lavabos humainement avachis sous la fumée d'etreintes achevées le sang et le sperme collent aux mains paquets agglutinés de mots en désordre solidaire une trace d'épiderme cheminement artériel à s'en fleurir le sang de couleurs avilissantes d'abrasures sensuelles où s'est vautrée la gratification ourlée du satin noir de l'obscénité cette plissure ornementale peut désormais s'enorgueillir des embryons du vice aux souillures débauchées toutes les fins sont prématurées Tantale
"Nul n'a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l'enfer". Antonin Artaud Cendre/Salamandre(Acrylique sur bois)
Après Mygale, je redécouvre la littérature de Jonquet avec " Ad vitam aeternam". Anabel, jeune infirmière ex taularde, assiste Brad, un tatoueur-pierceur légerement pervers situé près du canal Saint-Martin. Le seul, soit disant, à vouloir encore la faire travailler dans la profession... Elle y retrouve chaque midi Monsieur Jabob, un croque-mort. Thierry nous plonge avec talent dans une atmosphère très parisienne où les personnages ont tous le même point commun :la grande Faucheuse. Facination de la Mort... Jonquet nous colle ainsi une adresse Internet en plein milieu de son roman . J'ai vérifié...
Je fume rose me transforme en dragon et l'extremité de ma cendre rouge feu tranche avec beauté de l'air la canne dorée qui me tient déforme ma main crochets et je regarde de près l'être à abattre scène obcène du rapace griffon qui dévore ses restes rigides la trahison n'est plus qu'un tas de merde blanchâtre mon allié aillé mange son coeur grossier et je m'apprête à tourner les talons vers de nouveaux étalons
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