Jean Rollin, sa méduse et sa terrible Bille de clown
Les quais de Seine - où j'ai mis la main sur le bouquin "la petite ogresse"de Jean Rollin dans les années 1990, m'empressant de rentrer le dévorer - ce soir je rentre de la projection du masque de la méduse à Toulouse, son dernier long métrage
Le pouvoir des attractions des êtres sans doute
cette méduse me poursuit
Mes yeux écarquillés sur l'écran de la cinémathèque, je me suis abreuvée de scènes faisant réference aux gorgones dans l'histoire de la peinture et mythes...
La méduse, privée de sa mémoire, pétrifie ses victimes du regard.
elle tue. Tue chaque jour et le lendemain c'est l'oubli. juste avant sa chute fatale, la mémoire lui revient et ses fantomes la hante jusqu'à la folie
lFantastatique et décalé Jean Rollin. Toujours un plaisir.
Mais je vous laisse,
je m'en vais tourner les pages de "Bille de clown".... son dernier roman, illustré d'une poupée de l'artiste Véronique D-Travers
Bille de clown mais aussi coupe-gorge, et enfin fille en fer... est le Mal. Selon elle, la mort n'existe pas, elle est là. Bille de clown à des délires obscènes, elle fait de ses amantes des bourreaux consentants et suppliants de jouissance... Alors Bille de clown s'adonne, rire aux lèvres, au plaisir devenu mortel. La mort ne vit pas, elle existe. Bille de clown qui ne croit pas à la mort, peut elle seulement la vaincre ?
Si ce livre devient un film, Jean Rollin devra passer au gore !
Des scènes masochistes et nécrophiles couvrent les pages, des fesses lacérées, des orbites cinglés d'envie pour cette petite grosse ni belle ni laide, au visage de lune mais si sensuelle... effroyable.
Moi aussi je veux mourir sous les caresses sanglantes de fille en fer...
la cinematheque de Toulouse
les éditions Edite
Cendre, novembre 2009