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Coeur scellé

Lynch Enfante courreuse d'un amour inassouvi Tu t'aggraffes à même le sang tes inconjurables amants. Étrangleuse d'amertume coupeuse de têtes. Ainsi fais-tu les pieds qui dans les plis d'une étendue froissée s'enlisent comme dans de nubiles plaies et nuisent aux longs couteaux d'un regard foudroyé. ExTrait d'un PoÊme de TanTale

Délirium

La neige noire, celle qui s’écoule des toits ; Un doigt rouge plonge dans ton front Dans la chambre nue coulent au fond des névés bleus, ils sont les miroirs défunts des amants. En morceaux lourds éclate la tête et cherche le sens des ombres dans le miroir des névés bleus. Au sourire glacial d’une jeune fille morte. Dans des parfums d’œillets pleure le vent du soir. Georg Trakl

Cendre par Franca Maï

La belle et talentueuse femelle du pirate, Franca Maï, co-fondatrice avec Di2 de e-torpedo.net, le webzine sans barbelés a souhaité m'offir un espace. Voici mon interview ! www.e-torpedo.net/article.php3

Souillure de rouge à lèvres

Egon Schiele Souillure de rouge à lèvres A travers une nuit portée Sans visages Posés l'un contre l'autre Cheveux jetés à terre Grâce des rapides griffures Joie des lentes morsures Yeux plongés dans des fentes parme Langue couvrant les aréoles En une fugue de lactescence S''accroît alors la béance D'orifices enfin dévoilés Désinvoltes et abandonnés A l'insinuation sans lendemain Robe nuptiale de la lucidité Qui fait des ronds Dans l'eau stagnante de la dérision Ouverture éclair Qui porte l'attrait du disparu Translucide sous haute tension Lacet délassés et voeux abrités Sous des lignes de flottaison...

Marc Chagall

Chimères mystérieuses, mi-homme, mi-bête, objets composites à tête humaine et animaux fantastiques volants traversent tout l’œuvre de Marc Chagall. Marc Chagall, "le jongleur", 1943 Ces êtres hybrides, Chagall les a connus sans doute en regardant les diables des icônes et les compositions issues de la sculpture médiévale de son pays natal qu’il admirait profondément. La série des Caprices de Goya où l’homme prend si souvent l’aspect d’un âne a aussi retenu toute son attention. Plus généralement, l’hybridation, perceptible dans toute l’histoire de l’art a marqué l’imagination de Marc Chagall. En...

Sa majesté Minor

Désirs de créatures mi-hommes, mi-animaux en ce moment ? il y a justement un film à voir : la comédie mythologique satyrique de Jean-Jacques Annaud, "Sa majesté Minor". Garcia est excellent ..Cassel en faune mythologique est à mourrir !! Ce film est génial et osé. Montré sous le manteau, comme un roman kitch ou érotique, il s'est passé de promotion car il frôle la poésie, de lui même. Sortie : le 10 octobre 2007

La serpente ailée

Une ailée nommé Lilith... Lilith est vraisemblablement l'écho de ce qui était considéré comme une fée malfaisante, telle la Lamashtu de la tradition persane, qui aurait été reprise par la tradition juive aux temps de Babylone. Déesse-serpent, déesse ailée, pour Marija Gimbutas elle correspond, plus que l’Ishtar-Ève à la Déesse mère dont on retrouve la trace depuis le paléolithique supérieur. On la retrouve également dans la « déesse-aux-serpents » de la civilisation minoenne, mais également sous les traits d'Isis, la déesse ailée de l'Égypte ancienne. Au commencement, Lilith, n’est que l’appellation...

Nurse with wound

Ouvre moi la porte...que je t'ouvre le ventre

A l'interieur : 1er film d’horreur d’Alexandre Bustilllo et Julien Maury, avec Béatrice Dalle en grande prêtresse du mal. une jeune veuve, enceinte d’un mari mort dans un accident de la route auquel elle a survécu. Image choc – et virtuelle – d’un fœtus subissant le choc du crash : le ton est donné. La jeune femme, convalescente, s’enferme dans son pavillon de banlieue. Et là survient la sublime Béatrice ; et avec elle, la tuerie puissance 10. Une des plus extrêmes et « grand guignolesques » vues récemment (faut dire que je ne suis pas un habitué du gore). Une des plus belles aussi. Car A l’intérieur...

Le tournant de Podkowinski

anti_bug_fck Wladyslaw Podkowinski (1866-1895) Podkowinski, peintre polonais impressioniste, m'impressionne par son oeuvre macabre en fin de carrière. Ses œuvres ne s’attirent pas la sympathie des critiques d’art. Les critiques défavorables et l’amour tragique et sans espoir pour l’épouse de l’un de ses amis marquent un tournant dans son oeuvre. Il fait des compositions symboliques - fantastiques dans les tons sombres. En 1892, il crée « Taniec szkieletow » (danse des squelettes), un an plus tard « Ironia » (Ironie) et de nombreux croquis pour le tableau « Szal » (la folie) qui verra sa version...